Pour la pratique du ski de randonnée (ou du ski alpinisme), vous aurez besoin d’une paire de skis (un peu plus légère que les skis alpins), équipée d’une fixation spéciale qui permet de soulever le talon du pied et de faire coulisser le ski dans la trace. Puisque la semelle du ski est équipée des peaux autocollantes (appelés souvent peaux de phoque), le ski ne revient pas en arrière et le skieur peut progresser sur des pentes enneigées et ainsi avaler du dénivelé positif. Les chaussures, elles aussi sont spéciales car elles sont flexibles en position montée.

Au sommet, le ski de randonnée se transforme en 3 minutes en ski de pistes (on retire les peaux des skis et on met fixations en position descente). On ferme le collier des chaussures, on les bloque en position descente - elles deviennent alors rigides et on descend sur une belle poudreuse dans un environnement sauvage.

Puisque ce sport ne nécessite pas la présence des remontées mécaniques, une bonne condition physique est nécessaire tout comme un bon niveau de ski alpin (minimum piste rouge) et être à l’aise en toute neige.

Une simple envie de découvrir une nouvelle activité de sports de glisse. De manière générale, c’est une activité plus écologique et moins invasive pour la nature et les paysages (comparé au ski alpin dans les stations).  Randonner à ski dans des espaces sauvages, inaccessibles à pied. Contempler les paysages enneigés sans avoir recours à des remontées mécaniques et se vider la tête. Pratiquer un sport complet et orienté cardio/fitness en hiver. Avoir le plaisir d’un effort physique dans la nature. Skier des pentes en neige de cinéma…il existe autant de raisons que des pratiquants.

La pratique du ski de randonnée implique la connaissance du matériel de ski de randonnée  et son bon fonctionnement (lire notre article : Le matériel en ski de randonnée) :  savoir coller et recoller ses peaux, chausser ses skis, mettre les cales de montée en place et adapter leur position à la montée (pour plus de confort), préparer ses skis pour la descente…. Par ailleurs, acquérir quelques techniques de base telles que savoir faire la trace dans la neige, faire les conversions (si l’on évolue sur un terrain en pente) ou traverser sur une pente en glace est nécessaire pour pouvoir faire sa « première trace ».

Ces techniques ne sont pas difficiles à apprendre, mais pour un randonneur à ski en herbe, il vaut mieux se faire accompagner par un professionnel.

Une initiation au ski de randonnée d’un jour (pour découvrir l’essentiel) ou de plusieurs jours (pour acquérir les bons réflexes et pour être autonome dans la gestion de sa montée et descente et partir en mini-raid), semble être la solution la plus pratique, car elle permet de découvrir les diverses facettes de cette activité sous l’œil avisé d’un professionnel.

Après une initiation, vous serez capable de pratiquer le ski de randonnée en autonomie sur des terrains sécurisés et balisés appelés les « rando-parcs ». Au cours des dernières années, et pour répondre à une tendance, une cinquantaine de stations de ski en France se sont dotées des « rando-parcs ». Les rando-parcs sont des itinéraires de randonnée à ski balisés et, dans la plupart des stations : sécurisées (information à vérifier auprès le domaine skiable avant de s’engager).

Pour aller à la découverte des pentes de neige vierge et sans connaissances techniques approfondies telles que la lecture et interprétation d’un bulletin risque avalanches, nivologie et recherche de victimes dans les avalanches, il vaut mieux se faire accompagner par un professionnel de la montagne qui pourra gérer le volet sécurité et grâce à sa connaissance du terrain, vous emmener dans les spots où la neige sera  meilleure.