Histoire du massif du Queyras
Le Queyras est un massif peu connu des Alpes du Sud, il est le joyeux secret des Hautes Alpes. Au départ des gorges du Guil jusqu’au pied du Mont Viso, nous découvrons se merveilleux Parc Naturel Régional, le plus haut d’Europe).
Mais le Queyras à une forte histoire avec le passé, autrefois (1343) il appartenait à la région des Escartons avec le Briançonnais, Oulx, Pragela et Château-Dauphin. Cette région bénéficiait d’une grande autonomie jusqu’à la Révolution : les habitants se réunissent librement, élisent leurs représentants, répartir l’impôt, gérer les chemins et les forêts, l’eau et les pâturages. Dans cette société le partage égalitaire des corvées est un fondement important.
Puis en 1713 les Escartons tombe dans les mains du Duc de Savoie.
L’accès au Queyras est difficile malgré les trois cols auquel il est relié (Col Agnel, Col de l’Izoard et Col Fromage). L’hiver très rude apprend aux Queyrassiens à vivre en autarcie une grande partie de l’année.
Cependant sa situation géographique privilégié en fait un croisement culturel et commercial.
L’économe local est basée sur l’élevage, le commerce du beurre et du fromage et sur la céréicultue.
La confection de linge et de dentelles par les femmes du pays grâce à la laine permettent aux locaux de troquer bon nombre de marchandise. Elles exécutent leurs ouvrages à l’aide de la quenouille ou du fuseau, en hiver quand les travaux extérieurs se raréfient.
La proximité avec l’Italie attire les artistes lombards et piémontais, qui apportent donc leur savoir-faire concernant l’art religieux : fresques et cadrans solaires dans les églises et maisons. Les habitants vont même jusqu’à décorer chaque meuble et objet du quotidien. Ainsi la culture intellectuelle est très développée dans cette région montagnarde.
Dans les Queyras, les écoles ont souvent pris place dans les écuries. Le latin et le catéchisme est enseigné par les maîtres d’école, qui sont rémunérés par les habitants (en argent ou en nature). Dans le Queyras tout le monde sait lire et écrire, fait très rare dans les villages reculés de montagne à l’époque.
Chaque village est constitué de maisons toutes rassemblées autour d’une église, d’un temple, d’une école, d’un four, d’une fruitière et d’une fontaine. Les prairies d’alpages sont partagées entre plusieurs habitants. La maison du Queyras est organisée comme suit : une étable, un logis et une grande. Ainsi la cohabitation entre les Hommes et les animaux est resté longtemps une tradition. Un petit bâtiment abrite la fougane (cuisine d’été) abritant les ustensiles nécessaire à la cuisine, le pétrin, la table, les chaises… .
Dans le Queyras, un grand artisanat de mobilier traditionnel apparait. Les forêts alentours de pin cembro ou de mélèzes fournissent la matière première. Chacun possède déjà un établi et beaucoup se transforment en ébéniste ou menuisier à l’approche de l’hiver. Ainsi pour chaque occasion spéciale sont fabriqué des meubles ou objets de décoration. Souvent des coffres sont sculptés pour la dot des mariages.
Les motifs utilisés dans le Queyras sont des mélanges de plusieurs styles : gothique, Renaissance, Louis XIII. On y retrouve ainsi des volutes, des rinceaux ou encore des rosaces ; on adore les formes géométriques.
Concernant les repas de Queyrassiens, le pain, les soupes de légumes, les salaisons et le laitage sont les principaux aliments consommés.
Bien entendu, le lait, le beurre et le fromage sont très courant dans cette région montagneuse. Une partie de la production est même vendu aux foires des villages alentour.
Aujourd’hui le Queyras a su garder son identité en valorisant son patrimoine culturel et historique. Et a bien mérité d’être reconnu mondialement par l’UNESCO .
Venez découvrir ce beau massif chargé d’histoire avec nos séjours dans le Queyras.